C'est un point commun entre le Danemark et la Suède, on verra en Finlande et ailleurs si on retrouve ça : hors des villes, il semble ne pas y avoir de vie sociale. Les villages sont souvent constitués de quelques dizaines de maisons rassemblées autour de la route principale. Le reste, c'est un habitat dispersé dans la campagne ou la forêt. On trouve régulièrement des hameaux de quelques maisons, souvent assez jolis et bien entretenus, qui semblent complètement coupés du reste du monde. Dans les "villages", on ne trouve en général aucun commerce. Pour nous ravitailler, nous avons dû compter sur les supermarchés qu'on trouve dans les villes. Pas de petites épiceries ou alimentations, pas de café ou d'endroits où nous, Français, on imagine que les gens peuvent se retrouver. Par contre, il arrive de temps en temps de trouver un commerce improbable là où on ne d'y attend pas. Par exemple, un magasin de vêtements assez important dans un hameau d'une vingtaine de maisons. Ou un café sur une route, au milieu de rien. Autre chose assez étonnante : on voit très peu de gens dans ces villages et hameaux.
Les différentes personnes que nous avons rencontrées nous un un peu éclairés sur la situation : pour ce qui est de l'alimentation, Danois comme Suédois n'accordent aucune importance à la qualité de ce qu'ils mangent. Ce qui importe, c'est un prix bas. L'idée de consommer local, de qualité n'a pas vraiment cours.
A contrario on trouve assez régulièrement au Danemark des tout petits abris où des particuliers proposent à la vente des produits de leur jardin (légumes, fruits, miel) ; on se sert, on paye dans une boite ou avec son téléphone, tout est basé sur la confiance.
On trouve également, au Danemark comme en Suède, des "vide-greniers" partout. Les gens laissent sous un abri dans leur jardin ou au bord de la route ce dont ils veulent se débarasser, avec les prix et le passant peut se servir et payer comme pour les fruits et légumes.
Une organisation de vie totalement différente de ce qu'on connaissait jusqu'à présent et assez déroutante pour nous.
J'ai découvert il y a quelques années les vertus de la lacto-fermentation et depuis j’ai réfléchi à une autre manière de se nourrir en préservant les énergies qui vont devenir de plus en plus rares.